« Nous exhortons Pékin à cesser ses pressions militaire, diplomatique et économique, et sa coercition contre Taïwan », a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, en réaffirmant « l’engagement indéfectible » américain aux côtés de l’île.
Taïwan a dénoncé samedi la plus vaste incursion d’avions militaires chinois dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île, l’espace aérien dans lequel un Etat souhaite identifier et localiser les aéronefs pour des raisons de sécurité nationale.
Pékin a d’abord envoyé vendredi, jour anniversaire de la Chine communiste, 38 avions militaires chinois parmi lesquels un bombardier H-6 à capacité nucléaire, établissant un nouveau record.
Mais ce record a été dépassé dès samedi, avec 39 incursions dans la zone taïwanaise, selon le ministère de la Défense.
Selon Ned Price, ces mouvements chinois « accroissent le risque d’erreurs de jugement » dans le détroit qui sépare la Chine continentale de l’île de Taïwan, revendiqué par Pékin mais dont Washington et d’autres pays estiment qu’il s’agit d’eaux internationales, ouvertes à tous.
Les démonstrations de force de la Chine interviennent quelques jours après que Pékin a reproché à la Grande-Bretagne d’avoir envoyé un navire de guerre, pour la première fois depuis 2008, dans le détroit de Taïwan.
Les 23 millions d’habitants de l’île, dirigée aujourd’hui par un régime démocratique, vivent sous la menace constante d’une invasion de la Chine.
Pékin considère ce territoire comme une province rebelle appelée à rentrer dans son giron, si nécessaire par la force.