« Dans une situation déjà tendue, ce développement alimente les risques de nouvelle escalade et sape les efforts en cours pour trouver un moyen de résoudre la crise actuelle », a ajouté le service de la diplomatie européenne dans un communiqué.
L’UE réclame la « libération immédiate » du pétrolier et de son équipage, et appelle à la « retenue afin d’éviter des tensions supplémentaires », soulignant que « la liberté de navigation doit être respectée en tout temps ».
L’Iran restait pour le moment sourd aux multiples appels – notamment de Paris et Berlin – à libérer le tanker battant pavillon britannique saisi dans le détroit stratégique d’Ormuz. Londres a convoqué samedi le chargé d’affaires iranien et fait part de son « extrême déception » à Téhéran.
Arraisonné vendredi pour « non respect du code maritime international » par les Gardiens de la Révolution iraniens, le Stena Impero, dont le propriétaire est suédois, a été emmené au port de Bandar Abbas (sud), selon les autorités portuaires de la province de Hormozgan où est situé le port.
Cette saisie est survenue quelques heures après la décision de la Cour suprême de Gibraltar (extrême sud de l’Espagne) de prolonger de 30 jours la détention d’un pétrolier iranien arraisonné le 4 juillet par les autorités de ce territoire britannique, et soupçonné de vouloir livrer du brut à la Syrie en violation des sanctions européennes contre Damas.
L’Iran a nié cette accusation et averti qu’il riposterait à cet acte de « piraterie ».