« Des pluies torrentielles, des vents extrêmement forts et des inondations ont provoqué une situation de catastrophe; 300 personnes sont présumées mortes et des centaines d’autres disparues, et un nombre incalculable de têtes de bétail a été perdu », a déclaré le gouvernement du Puntland dans un communiqué.
« De nombreux pêcheurs sont portés disparus et présumés morts, la tempête a détruit des villages entiers, des habitations, des bâtiments et des bateaux », selon les autorités.
Le gouvernement du Puntland, région semi-autonome, qui abrite plusieurs fiefs de pirates, a appelé à l’aide internationale.
Des experts de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont confirmé l’ampleur des destructions, sans donner de bilan précis.
« Le Puntland est une région semi-aride, il y pleut rarement, mais quand c’est le cas et de l’ampleur à laquelle nous avons assisté (…) les conséquences sont dévastatrices », a déclaré Hussein Gadain, un conseiller technique à la FAO.
Des fiefs de pirates, tels que le port d’Eyl, d’où de nombreuses attaques de navires ont été lancées, parfois loin dans l’Océan Indien, figurent parmi les zones les plus touchées.
Les destructions causées sur la côte somalienne par le tsunami de 2004, sont considérées comme un des facteurs de l’explosion de la piraterie dans la zone.
La principale route goudronnée, reliant la capitale du Puntland, Garowe, au port principal de Bossasso, a été coupée par les inondations, freinant la délivrance de l’aide aux sinistrés.
« Les camions chargés et prêts à partir n’ont pu distribuer d’aide, les fortes pluies et les inondations ayant rendu les routes non-goudronnées des zones côtières impraticables », selon le gouvernement du Puntland.
La Somalie est privée de réelle autorité centrale depuis la chute du président Siad Barre en 1991. Le Puntland, qui forme la pointe de la Corne de l’Afrique, a déclaré son autonomie et dispose de ses propres autorités depuis 1998, sans avoir fait sécession de la Somalie, comme l’a fait le Somaliland voisin dès 1991.
L’activité des pirates somaliens a atteint son apogée en janvier 2011, époque où ils détenaient 32 navires et 736 otages. Le nombre d’attaques s’est effondré au cours des deux dernières années, notamment en raison du déploiement d’une force navale internationale au large des côtes somaliennes et de la présence d’escortes armées à bord des navires.
Les pirates somaliens détiennent toujours le chalutier Naham-3, battant pavillon omanais, et six dhows yéménites, ainsi que leurs équipages. Quelque 90 marins d’autres bateaux sont également retenus en otage à terre.