« Après plus de cinq mois en mer, où il a rempli ses fonctions de sentinelle (…), le BRP Teresa Magbanua retourne à son port d’attache, mission accomplie », a déclaré le Conseil maritime national dans un communiqué, en référence à ce bateau des garde-côtes philippins.
Ce bâtiment philippin mouillait dans les eaux de l’atoll Sabina pour affirmer les revendications de Manille face à Pékin et empêcher la Chine d’en prendre le contrôle.
Des navires chinois et philippins sont entrés en collision à deux reprises le mois dernier près de l’atoll, situé à 140 km à l’ouest de l’île philippine de Palawan et à environ 1.200 km de l’île de Hainan, terre chinoise la plus proche.
De nombreux accrochages ont eu lieu ces derniers mois entre Pékin et Manille, qui se disputent la souveraineté de plusieurs récifs et ilots inhabités en mer de Chine méridionale.
La Chine revendique, au nom de raisons historiques, la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, face à d’autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie), aux prétentions rivales.
Depuis l’arrivée au pouvoir en 2022 du président philippin Ferdinand Marcos, Manille affirme plus fermement ses prétentions de souveraineté sur certains récifs disputés, face à Pékin qui ignore une décision de justice internationale selon laquelle ses revendications ne reposent sur aucune base juridique.
Cette semaine, des représentants philippins et chinois ont eu des discussions au sujet de leurs différends maritimes et Pékin a réitéré sa demande de « retrait immédiat » du navire philippin dans le Sabina Shoal. La réponse de Manille à cette demande n’a pas été rendue publique.