Le port en eau profonde de Dawei, sur la côte de la mer Andaman, est une partie essentielle des plans de développement de la Birmanie et ouvre à son voisin thaïlandais le chemin vers l’Europe en évitant Singapour et le détroit de Malacca.
Mais le projet, développé par le géant thaïlandais Ital-Thai, fait face à la résistance de la population locale, inquiète notamment de l’impact sur l’environnement. Et des signes de problèmes de financement ont récemment surgi.
Les deux voisins ont signé lundi un accord de principe pour le développement d’une zone économique spéciale à Dawei, et Bangkok a accepté de fournir de l’aide en matière de sécurité, d’infrastructure et de logistique.
« Lors de nos discussions, j’ai réaffirmé l’engagement du gouvernement thaïlandais à faire avancer la coopération avec la Birmanie concernant le port en eaux profondes de Dawei, pour qu’il y ait des progrès concrets », a déclaré à la presse la Première ministre thaïlandaise, Yingluck Shinawatra, après un entretien avec le président birman, Thein Sein.
A terme, le complexe industriel de 250 kilomètres carrés comprendrait notamment une aciérie, une usine de pétrochimie et une raffinerie. Et Ital-Thai a insisté pour que le projet soit réalisé comme prévu.
Mais le nouveau gouvernement qui a multiplié les réformes depuis un peu plus d’un an a annulé il y a quelques mois la construction d’une centrale à charbon sur le site. Dawei fait partie de plusieurs gros projets financés par des pays étrangers ayant vu le jour avant que la junte ne soit dissoute en mars 2011.
Dimanche, Thein Sein avait visité le port en eaux profondes thaïlandais de Laem Chabang, sur le Golfe de Thaïlande, qui doit être connecté par la route à Dawei.