Il intervient à quelques jours des manoeuvres Sea Breeze 2021 (28 juin – 10 juillet) impliquant les Etats-Unis, d’autres pays de l’Otan et l’Ukraine en mer Noire et que Moscou voit d’un très mauvais oeil.
« Le destroyer (britannique HMS Defender) a reçu un avertissement que des armes seront utilisées en cas de violation des frontières russes. Il n’a pas réagi à l’avertissement », a indiqué le ministère russe de la Défense, cité par les agences de presse russes.
Un « navire de patrouille frontalière » russe a donc « tiré des coups de semonce » et un avion Su-24M a effectué un « bombardement de précaution le long du parcours du destroyer » britannique, selon la même source.
Le navire britannique a ensuite quitté les eaux russes, mettant fin à l’incident, qui a duré un peu plus d’une vingtaine de minutes mercredi à la mi-journée, selon Moscou.
Le ministère russe de la Défense a annoncé dans la foulée la convocation de l’attaché militaire de l’ambassade britannique à Moscou, ont rapporté les agences russes.
Selon un communiqué de la Royal Navy du 10 juin, le navire en question, le HMS Defender, se trouve dans la région pour des exercices de l’Otan et « s’est détaché temporairement du groupe de travail pour effectuer sa propre série de missions en mer Noire ».
Cet incident a eu lieu au large de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en mars 2014 par la Russie, qui y dispose d’une base navale et dont les eaux ont déjà fait l’objet de plusieurs incidents par le passé.
Les accrochages impliquant des avions ou des navires aux frontières russes ne sont pas rares, surtout en période de tensions avec les Occidentaux, mais le tir de coups de semonce est une première pour ce genre d’incidents.