« Nous ne pouvons tout simplement pas tolérer quelque défi que ce soit, maintenant ou à l’avenir. Aucun pays ne devrait se tromper, ou sous-estimer la fermeté de notre résolution », a développé M. Abe lors d’une allocution devant le groupe de réflexion CSIS de Washington, quelques heures après une rencontre bilatérale avec le président américain Barack Obama.
« Personne ne devrait jamais mettre en doute la solidité de l’alliance américano-japonaise », a ajouté M. Abe.
Il a toutefois affirmé qu’il n’avait « aucunement l’intention de (se) lancer dans une escalade » avec les autorités chinoises, qui nomment cet archipel les Diaoyu. Il a appelé Pékin à la coopération et a qualifié les relations de son pays avec la Chine de « parmi les plus importantes ».
« Ma porte restera toujours ouverte pour les dirigeants chinois », a-t-il assuré. Mais il a aussi martelé que les Senkaku faisaient partie intégrante du « territoire souverain du Japon ».
Le 15 février, trois navires gouvernementaux chinois étaient entrés dans les eaux territoriales de l’archipel, selon les garde-côtes nippons, une énième incursion qui avait provoqué l’ire du gouvernement de droite de M. Abe.
Pékin envoie régulièrement des navires, mais aussi des avions, autour des Senkaku, depuis que l’Etat nippon a nationalisé en septembre trois de ces cinq îles en mer de Chine orientale en les achetant à leur propriétaire privé japonais.
Le différend territorial s’était alors brusquement aggravé, avec notamment une semaine de manifestations antijaponaises, parfois violentes, à travers la Chine.
L’archipel inhabité des Senkaku/Diaoyu est situé à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan et 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon). Outre sa position hautement stratégique, l’archipel recèlerait des hydrocarbures dans ses fonds marins.