« Dans son allocution du 31 décembre, Emmanuel Macron a proposé aux Français de les consulter. Chiche! La seule question qu’il doit leur poser, c’est: +Êtes-vous d’accord ou non pour la mise en place d’une (assemblée) constituante chargée de proposer une nouvelle Constitution pour notre pays?+ », estime Mme Tondelier, selon qui « les institutions de la Ve République sont fatiguées » et « mal adaptées à un contexte politique qui fait du bipartisme un souvenir lointain ».
« Sur les ronds-points, les gilets jaunes parlaient du référendum d’initiative citoyenne. Dans les manifestations contre les retraites, on parlait du 49.3. Le pays a toujours été à l’avant-garde de ces sujets, qui n’appartiennent pas qu’aux élus ou aux partis », poursuit la numéro un des Ecologistes. Elle dit craindre que « les citoyens (n’aillent) plus voter s’ils n’ont pas la certitude que leur bulletin de vote sert bien à quelque chose ».
Celle dont les troupes ont voté cette semaine à l’Assemblée nationale la censure du gouvernement Bayrou, à l’image des députés insoumis et communistes mais pas des socialistes, considère en outre que les partenaires du Nouveau Front populaire n’ont « pas d’autre choix que de (s’)entendre si nous ne voulons pas perdre toute chance de victoire en 2027 ».
« Ce qui se joue aujourd’hui, ce n’est pas l’image des uns et des autres, mais notre capacité, un jour, à faire en sorte qu’une politique progressiste, de gauche, écologiste, puisse être mise en oeuvre dans ce pays », fait-elle valoir.
Mme Tondelier a rappelé que, dans les communes dirigées par les écologistes, ces derniers travaillent « avec tous nos partenaires de gauche ». « Comme nous le faisons au niveau national, nous allons tout faire pour garantir des alliances gagnantes pour le camp progressiste », lors des municipales de 2026, a-t-elle ajouté.