Au cours d’une table ronde rassemblant hommes d’affaires russes et français, le principal chantre de la coopération économique franco-russe a répété l’engagement du groupe de « fournir plus d’énergie décarbonée » et de « décarboner l’énergie russe ».
« Ce n’est pas la peine de pleurer sur le fossile, on a plein de moyens. Bientôt, vous ne reconnaitrez plus Total », a-t-il dit.
Au sujet de Yamal, un gigantesque projet de gaz naturel liquéfié (GNL) mené dans l’Arctique avec le partenaire Novatek, M. Pouyanné a dit vouloir « décarboner autant qu’on peut la production, capturer le CO2 des trains, construire des fermes éoliennes ».
Mais également « faire autre chose que du GNL. A Yamal on commence à discuter avec Novatek de l’hydrogène et de l’ammoniac ».
« Le futur du GNL et du GNL bas-carbone » passe par là, a-t-il indiqué par la suite à des journalistes, ajoutant que des décisions dans ce sens seraient prises « dans les prochaines années, pas dans dix ans, dès que possible ».
« Il y a pas mal de patrons français qui sont ici à Saint-Pétersbourg, on est l’un des principaux employeurs étrangers en Russie », a ensuite déclaré à l’AFP M. Pouyanné.
« Comme M. Macron veut plus d’investissements étrangers en France, M. Poutine en veut plus en Russie et il faut l’écouter, ça veut dire qu’on est bien accueillis, et je peux attester pour avoir investi plusieurs milliards dans le pays que les investisseurs français sont bien accueillis », a-t-il ajouté.
Plus tard dans la journée, Novatek a annoncé la signature d’un protocole d’entente avec TotalEnergies sur la « décarbonation, l’hydrogène et les énergies renouvelables ».
« Les parties ont l’intention de coopérer pour réduire les émissions de gaz à effet de serre » par la « capture et le stockage du carbone et en utilisant des sources d’énergie renouvelables », indique Novatek dans un communiqué.
Ce protocole envisage également « la production et l’utilisation d’hydrogène comme carburant à faible émission de carbone ».
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