« Pour l’instant, nous n’avons aucun indice » permettant de localiser le submersible, a déclaré le porte-parole de la Marine Enrique Balbi lors d’un point presse à Buenos Aires.
Les opérations se concentrent dans une zone de 36 km de rayon autour du point de l’explosion qui a probablement envoyé le submersible par le fond dans l’Atlantique sud, à 450 kilomètres des côtes de la Patagonie.
« Ce sont des heures critiques. C’est une situation difficile mais nous continuons de chercher », a-t-il assuré, alors qu’au moins huit bateaux de plusieurs pays sondent la zone, d’une profondeur de 200 à 1.000 mètres.
Dans son dernier message, le 15 novembre à 07H30 (10H30 GMT), le San Juan avait indiqué avoir eu une avarie à ses batteries mais qu’elle avait été maîtrisée.
Un incident semble être survenu lorsque de l’eau de mer est entrée dans le navire par le schnorkel, tube qui permet aux sous-marins équipés de moteurs diesel, comme le San Juan, de faire fonctionner ces moteurs tout en étant en immersion, en évacuant les gaz d’échappement et en aspirant de l’air frais.
« L’entrée d’eau de mer par le système de ventilation vers le réservoir de batteries numéro 3 a provoqué un court-circuit et un début d’incendie », indique le texte révélé par les médias argentins lundi soir. « Batteries de proue hors service », ajoute-t-il.
Le message du sous-marin indique ensuite que le bâtiment « navigue pour le moment en immersion » et qu’il tiendra le commandement informé.
Le capitaine Balbi avait déjà informé de cet incident – survenu alors que le bâtiment rentrait d’Ushuaia à son port d’attache, Mar del Plata -, précisant qu’il ne s’agissait pas d’une situation d’urgence.
Très inquiets, les proches des 44 membres d’équipage attendaient encore des nouvelles mardi à la base navale de Mar del Plata.
« C’est un jour d’attente de plus. Ce sont des moments décisifs. Nous sommes tous ensembles et unis pour nous donner de l’espoir et de la force », a confié la soeur d’un des marins, Martha Vallejos.
Les experts estiment que les probabilités de retrouver l’équipage vivant son quasi-nulles.
Mais « aucun marin n’abandonne le navire », a affirmé mardi le capitaine Balbi, confirmant l’arrivée prochaine d’équipes de Russie et des Etats-Unis pour intensifier les recherches.