Le lancement de ces négociations sera examiné lors de la 5e Assemblée des Nations unies pour l’environnement, qui doit se réunir du 28 février au 2 mars à Nairobi.
Les Etats-Unis rejoignent ainsi une dizaine de pays et l’ensemble de l’Union européenne, qui avaient réclamé en septembre la mise sur pied d’un Comité de négociation afin d’aboutir à un accord international contre la pollution provoquée par les 8,3 milliards de tonnes de plastiques produits depuis le début des années 1950.
« Reconnaissant les aspects transfrontaliers de la pollution plastique et l’importance de la réduire à sa source, les États-Unis et la France soutiennent le lancement de négociations lors de la 5e Assemblée des Nations unies pour l’environnement sur un accord international visant à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des plastiques et à promouvoir une économie circulaire », selon la déclaration commune franco-américaine publiée vendredi.
Lors du sommet « Un océan » à Brest, dans l’ouest de la France, l’émissaire américain pour le climat John Kerry s’est félicité de cet engagement.
« Nous avons besoin d’un accord qui assure le plus haut niveau d’ambition possible », a-t-il déclaré. « Nous devons mobiliser les jeunes, les enfants du monde entier. Chaque personne peut aider, chaque communauté peut faire la différence sur les plastiques et nous devons créer un mouvement mondial pour répondre à ce sujet ».
L’accord, tel qu’il a été souhaité par ses initiateurs en septembre à Genève, notamment le Pérou et le Rwanda, devrait inclure des engagements contraignants et non contraignants, appeler les pays à développer et mettre en oeuvre des plans d’action nationaux ambitieux, et favoriser un engagement solide des parties prenantes pour prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des plastiques et promouvoir une économie circulaire.
En dépit du progrès en matière de recyclage ou d’interdiction des produits à usage unique, le volume de déchets finissant dans les océans pourrait tripler d’ici à 2040, avaient indiqué en septembre les pays défenseurs de l’accord.
Cet accord pourrait aussi prendre en compte les microplastiques (une source de pollution dont l’ampleur commence seulement à être mesurée) et ferait la promotion d’une économie circulaire englobant l’ensemble du cycle de ces produits: de leur fabrication à leur utilisation en passant par la prévention de production de déchets, leur gestion et leur traitement, précisait leur projet de résolution.