Transdev accorde à la SNCM un crédit de 13 M EUR

Transdev, filiale du groupe Veolia, a annoncé mercredi que son conseil d’administration a autorisé à l’unanimité « la mise en place d’une ouverture de crédit supplémentaire de 13 millions d’euros à la SNCM afin de permettre à cette dernière de faire face à ses échéances de trésorerie à court terme ».

Ce versement est « indispensable au financement d’une période transitoire qui doit permettre la finalisation des travaux engagés sur +les scenarii permettant d’assurer la pérennité de l’entreprise+ », ajoute le groupe, précisant qu' »aucun autre soutien financier ne pourra être apporté à la SNCM ».

Il « s’inscrit dans le cadre de la conciliation ouverte par le Président du Tribunal de Commerce de Marseille, le 11 octobre dernier, afin de favoriser le recouvrement des sommes dues à la SNCM par des tiers, notamment la Collectivité territoriale de Corse », précise Transdev.

Transdev avait pris le 14 juin dernier « l’engagement conditionnel » de verser 30 millions d’euros à la SNCM avant la fin de l’année, et en avait déjà versé 17 millions.

Selon le groupe, « des éléments nouveaux intervenus depuis cette date (…) dégradent les perspectives de redressement de la SNCM », qui compte 2.600 salariés.

Deux holdings d’investissement, Alandia et FinActive, ont indiqué mercredi à l’AFP qu’elles envisageaient de regarder le dossier de la SNCM afin d’entrer au capital, si l’État règle le différend avec Bruxelles, qui réclame à la compagnie 440 millions d’euros d’aides

Selon une source proche du dossier, un armateur français associé à un armateur du nord de l’Europe, dont les noms n’ont pas été précisés, ont étudié le plan de redressement validé par le conseil de surveillance.

Leur entrée au capital de la SNCM est toutefois soumise à la double condition que le différend avec Bruxelles, qui réclame à la compagnie 440 millions d’euros d’aides, soit réglé et que Veolia se retire.

Le JDD avait évoqué dimanche le nom du groupe Stef-TFE qui « revient avec insistance. Propriétaire de la Méridionale, il exploite trois bateaux sur des lignes concurrentes de la SNCM ».

Le président du conseil général, Jean-Noël Guérini, s’était dit « prêt à participer au capital de la SNCM, moteur économique du port de Marseille, mais rien n’est décidé, c’est une réflexion qui est engagée ».

Le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin a estimé mercredi que « Veolia » devait « faire un effort » et que l’Union Européenne devait « se taire ».

Mardi, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Écologie Philippe Martin, s’est dit « déterminé à trouver une solution » pour sauver la SNCM, dont l’État est actionnaire à 25%.

Les marins nationalistes corses du Syndicat des travailleurs corses (STC) ont obtenu mercredi, après avoir bloqué un navire de la SNCM à Bastia, qu’en cas de liquidation, les quatre cargos mixtes assurant la desserte de service public ne soient pas privatisés et assurent toujours la continuité territoriale.

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VEOLIA ENVIRONNEMENT

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