« Nous allons passer au niveau trois », soit la situation d’urgence nationale, « tout indique que nous allons le faire », a déclaré Farley Augustine, un haut responsable de l’île de Tobago, à des journalistes.
Un millier de bénévoles de ce petit archipel des Caraïbes proche du Venezuela s’attellent depuis jeudi à nettoyer les dégâts de la marée noire et des plongeurs devaient tenter samedi de colmater la fuite du navire, a-t-il ajouté.
Les courants entraînent le bateau, qui a chaviré au large du Parc d’affaires éco-industriel de Cove, au sud de Tobago, vers le rivage.
Le mystérieux navire « Gulfstream », au pavillon non identifié, dont l’équipage n’a pas effectué d’appels d’urgence et n’a pas été retrouvé, avait été repéré mercredi.
L’Agence de gestion des urgences de l’île (TEMA) a assuré qu’il n’y avait aucun signe de vie sur le « Gulfstream », dont la cargaison devait en principe être composée de sable et de bois.
Pour l’instant, « tous les efforts des garde-côtes visent à contenir la marée noire (…) Il faudra un certain temps avant d’analyser les raisons (du sinistre), de savoir d’où venait le navire et où il allait », a déclaré une source gouvernementale.
L’agence de gestion de l’environnement a recensé des dégâts sur le récif et les plages de la côte atlantique, juste avant les vacances de carnaval, cruciales pour cette île jumelle de Trinité, qui vit du tourisme.
Le traditionnel carnaval des enfants a été annulé à Scarborough, la capitale de Tobago, car de nombreuses taches de pétrole y souillent la côte.
Plusieurs hôtels et complexes hôteliers de Tobago, comme l’établissement public Magdalena Grand, ont été touchés.
Un bateau de croisière avec 3.000 passagers à bord doit en principe accoster dimanche à Scarborough.