« La température de l’eau étant de 9 à 10 degrés, il y a peu de chances qu’ils soient retrouvés en vie au vu du nombre d’heures » écoulées, a précisé vendredi à l’AFP le lieutenant de vaisseau Marine Monjardé, porte-parole de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.
Vers 11H00, le préfet maritime, « sur proposition du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Jobourg, a décidé, après plus d’une dizaine d’heures d’opérations, d’arrêter les recherches », a précisé la préfecture maritime dans un communiqué.
Une enquête a été ouverte par le parquet du Havre, selon le parquet, qui a précisé que deux des marins disparus étaient frères.
Le chalutier à bord duquel se trouvaient les marins disparus, le Breiz, avait donné l’alerte à 18H57 jeudi pour signaler une « avarie de barre », a précisé la préfecture maritime.
Le canot tous temps Sainte Anne des flots de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Ouistreham, a alors été engagé pour porter assistance et remorquer le navire, selon la même source.
« A 23H35, dans une mer formée à 3 nautiques (environ 5,5 km) au nord de Lion-sur-mer (Calvados), le convoi a changé de cap pour rentrer à Ouistreham (Calvados). Pendant cette manoeuvre, le Breiz a embarqué une lame et sombré soudainement », selon le communiqué.
D’importants moyens de secours ont alors été mobilisés. L’épave a été localisée à 00H48 et les recherches se sont concentrés autour de la zone, en vain jusqu’alors, selon la même source.
Libéré à 01H34 en raison de la dégradation des conditions météorologiques, l’hélicoptère Caïman a redécollé à 8H30 avant d’arrêter les recherches vers 11H00, selon le communiqué.
La visibilité sur zone demeurait « très mauvaise » en début de matinée, selon la préfecture maritime.
« Une enquête du chef d’homicide involontaire a été ouverte afin de déterminer précisément les causes de ce naufrage même si l’avarie de barre associée à de mauvaises conditions météo semble être la principale explication », a indiqué à l’AFP Cyrille Fournier, procureur adjoint du Havre.
« Si pour le moment aucun élément ne permet de mettre en cause les conditions du remorquage, nous vérifierons toutefois que tout a été effectué dans les règles de l’art sachant qu’il s’agissait, aussi, pour l’équipage de la SNSM d’une opération risquée », a ajouté le magistrat.
Le Breiz est un chalutier de 11,21 m appartenant à la Poissonnerie des 4 vents à Courseulles-sur-mer (Calvados), qui n’a pas pu répondre aux questions dans l’immédiat, en raison de sa « très grosse peine ».