Lors de cette opération menée lundi soir dans la région d’Izmir (ouest), 276 migrants et huit hommes soupçonnés d’avoir organisé le voyage ont été interpellés, ont précisé les gardes-côtes dans un communiqué.
Les migrants, dont 59 enfants et 46 femmes, étaient notamment originaires d’Afghanistan, de Syrie, du Bangladesh et d’Iran, selon l’agence de presse étatique Anadolu.
Le navire à bord duquel ils avaient pris place a été intercepté juste avant de prendre le large.
Dans une vidéo publiée par Anadolu, on voit des dizaines de personnes entassées dans des citernes exiguës et mal aérées. Certains migrants arrêtés avaient du mal à respirer, selon Anadolu.
La Turquie, qui accueille près de quatre millions de réfugiés syriens sur son sol, est l’une des principales voies de passage empruntées par les migrants qui tentent de se rendre en Europe depuis le Proche-Orient, l’Asie, mais aussi l’Afrique.
Ankara et l’Union européenne ont conclu en 2016 un pacte migratoire controversé aux termes duquel les autorités turques se sont engagées à lutter contre les passages clandestins en échange, notamment, d’une aide financière.
Mais Ankara accuse l’UE de ne pas tenir tous ses engagements, et le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé en février l’ouverture de la frontière avec la Grèce, provoquant l’afflux de dizaines de milliers de candidats à l’exil.
Si cet afflux s’est rapidement tari en raison de la fermeture des frontières à cause de la pandémie de nouveau coronavirus, Athènes s’inquiète depuis plusieurs semaines de l’arrivée depuis la Turquie d’embarcations transportant des migrants.
Lors d’une visite lundi du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell à Ankara, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a une nouvelle fois appelé l’UE à « tenir ses promesses », menaçant sinon de « ne pas retenir ceux qui veulent partir » en Europe.
Il a notamment réclamé une exemption des visas pour les ressortissants turcs voulant se rendre en Europe et la modernisation d’un accord douanier.