« Je veux que sur ce sujet des pesticides, la présidence française de l’Union européenne porte, et je m’y engage ici, une initiative forte, avec tous les collègues, de sortie accélérée des pesticides », a déclaré Emmanuel Macron, sans plus de détails, lors de l’ouverture du congrès mondial de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) à Marseille.
Paris prendra la présidence tournante de l’UE au premier semestre 2022.
« Ca n’est qu’au niveau européen que nous y arriverons, sinon nous nous ralentirons », a-t-il poursuivi.
Les ventes de pesticides chimiques ont été en hausse en 2020 en France, avec des stocks constitués par les agriculteurs anticipant des restrictions.
Depuis le Grenelle de l’environnement fin 2007, qui avait fixé un objectif de réduction de 50% de l’usage des pesticides de synthèse en dix ans, les plans successifs ont échoué.
La « sortie du glyphosate » promise par Emmanuel Macron ne s’est pas non plus concrétisée. De nombreuses cultures peinent à se passer de ce désherbant aussi controversé qu’efficace, actuellement autorisé jusqu’à fin 2022 dans l’Union européenne.
Le gouvernement a aussi été très critiqué par les associations de protection de l’environnement pour avoir annoncé en août 2020 la réintroduction temporaire des insecticides néonicotinoïdes, qualifiés de « tueurs d’abeilles », pour la culture de la betterave.