Le plan de résilience, dont l’enveloppe s’élève à 400 millions d’euros pour le secteur agricole, « complétée de 89 millions d’euros » alloués par l’Union européenne, doit ruisseler jusque dans les exploitations « d’ici l’été », a précisé le ministère.
Sur cette somme totale, 308,5 millions d’euros sont débloqués avec cette première salve d’aides et seront suivis « dans les prochaines semaines par deux autres dispositifs : un pour les filières en intégration », comme certaines coopératives agricoles, et un autre « pour les départements d’Outre-Mer et la Corse ».
Pour calculer le montant de ces aides, le gouvernement estime à 40% « les hausses prévisionnelles de charges d’aliment » depuis le début de la guerre en Ukraine.
Ce dispositif, qui pourrait bénéficier à 100.000 éleveurs français, doit amortir l’inflation qui touche les exploitations sur la période allant du 16 mars au 15 juillet, avant qu’elle ne soit « répercutée dans les négociations commerciales grâce à la loi Egalim 2 ».
« Concrètement, le montant de cette aide variera entre 1.000 et 35.000 euros par exploitation, en fonction de la dépendance à l’achat d’alimentation animale », indique le ministère dans un communiqué.
Outre les éleveurs les moins dépendants, qui recevront un forfait de 1.000 euros, les plus en difficulté pourront bénéficier d’une prise en charge du surcoût à 40% ou 60%, selon les montants déboursés pour leurs achats d’alimentation animale sur la même période l’an dernier.
Les agriculteurs concernés par cette première enveloppe ont jusqu’au 17 juin prochain pour déposer leur dossier sur un portail en ligne.