Le navire avait mis des heures pour sombrer le 16 avril 2014 au large de l’île de Jindo (sud-ouest). La majorité des 304 victimes étaient des lycéens en voyage scolaire.
Pendant les longues heures d’angoisse, les passagers ont échangé frénétiquement des messages avec leurs amis et leurs proches, a expliqué dans un communiqué la commission d’enquête sur le désastre.
« S’il te plaît, reste en contact », demande un proche sur un des téléphones récupérés dans l’épave qui avait été renflouée en mars, puis remorquée à terre. « Les gardes-côtes viennent d’envoyer un patrouilleur. Ne meurs pas. Reste en vie ».
« Tu as été secouru par l’hélicoptère? », demande un autre message.
Le dernier message sur ce téléphone demandait à son propriétaire s’il était sain et sauf et le priait « d’utiliser le téléphone de quelqu’un d’autre et de m’appeler » en cas de panne.
L’usager du téléphone l’a consulté pour la dernière fois à 9H29 le 16 avril 2014. Il a cessé de fonctionner 32 minutes plus tard.
Au total, 83 téléphones mobiles ont été retrouvés dans l’épave.
Le navire avait été renfloué essentiellement pour tenter de retrouver les restes de neuf victimes disparues. Des tests ADN sur des restes retrouvés dans l’épave ou au fond de l’océan, sur le site du naufrage, ont permis depuis d’identifier trois d’entre elles.
Quinze des appareils retrouvés ont été transmis à des spécialistes de l’exploitation des téléphones portables, qui ont réussi pour l’instant à extraire les données de deux d’entre eux.
Le drame, principalement causé par des erreurs humaines – un espace de chargement illégalement redessiné et en surcharge, un équipage inexpérimenté et des relations troubles entre l’opérateur et les autorités de régulation -, avait choqué le pays.