L’arrêté, en date du 9 mai 2016, précise que « la teneur en sucres ajoutés des denrées alimentaires de consommation courante », distribuées dans les départements d’outre-mer et dans les collectivités de Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon, mais non distribuées en France hexagonale, « ne peut pas être supérieure à la teneur en sucres ajoutés la plus élevée constatée dans les denrées alimentaires » de la même famille « les plus distribuées en France hexagonale ».
Cet arrêté, signé des ministères de la Santé, de l’Agriculture, de l’Economie, des Outre-mer et du Commerce, recense la liste de tous les produits locaux concernés, notamment les sodas, yaourts, biscuits, glaces, gâteaux, céréales du petit-déjeuner, chocolats et barres chocolatées.
« Une nouvelle étape » vient d’être franchie « en matière d’égalité d’accès à une offre alimentaire de qualité dans les outre-mer », a salué mardi le député de Guadeloupe Victorin Lurel dans un communiqué. L’ancien ministre des Outre-mer est à l’origine d’une loi, adoptée en juin 2016, interdisant la distribution outre-mer de produits alimentaires dont la concentration en sucre est supérieure à celle des mêmes produits vendus en France hexagonale.
Désormais, l’arrêté, permet « de fixer, pour les produits locaux, une teneur maximale en sucre pour les denrées alimentaires distribuées exclusivement dans les outre-mer », s’est-il félicité, soulignant que « plusieurs études scientifiques montraient la nécessité de réguler la teneur en sucres des produits locaux, et singulièrement les sodas, qui sont souvent 10 à 50% plus sucrés que des produits comparables distribués en Hexagone ».
Pour M. Lurel, cet arrêté « concrétise l’engagement n°11 du candidat François Hollande en 2012 assurant un égal accès à une consommation saine outre-mer » et « marque la volonté du gouvernement d’agir contre la prévalence de l’obésité outre-mer qui touche, notamment, 10,5 % des enfants des quatre départements d’outre-mer, contre 3% des enfants en France hexagonale ».