Des manifestations ont eu lieu en Corse après l’agression mercredi par un codétenu du militant indépendantiste Yvan Colonna, dans la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône) où il purgeait une peine pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998.
Le ferry, qui devait débarquer à 7H en provenance du port de Toulon, est à l’arrêt dans le golfe d’Ajaccio, à une centaine de mètres du quai, a constaté une journaliste de l’AFP.
« Pour l’instant le navire ne peut pas entrer dans le port », a indiqué à l’AFP Pierre Mattei, PDG de la Corsica Ferries.
Il y a « plus de 250 personnes à bord dont une dizaine de membres des forces de l’ordre », a-t-il ajouté, précisant que c’était la fin des vacances scolaires en Corse et qu’il y avait donc bon nombre de personnes rentrant de congés dans ce ferry.
« Le préfet regrette ce mouvement de revendication puisque le transport en question concerne des véhicules de gendarmerie dans le cadre d’un transport logistique régulier, sans effectif de renfort ou matériel de maintien de l’ordre dans le bateau », a indiqué à l’AFP la préfecture, précisant qu’il n’y avait que cinq véhicules avec leur conducteur.
« La priorité est de permettre le débarquement des passagers pour éviter qu’ils restent bloqués à bord plus longtemps. Les discussions sont en cours à ce sujet ».
Le STC des deux compagnies avait appelé jeudi soir dans un communiqué « l’ensemble de (s)es sympathisants, adhérents et militants à se mobiliser largement » pour « entraver le débarquement de troupes répressives sur l’île » et « exprimer sa solidarité » avec Yvan Colonna et sa famille.
Une cinquantaine de membres du STC étaient présents sur le port pour l’opération.
Alain Mosconi, représentant STC de la Corsica Linea a déclaré à l’AFP que le navire « n’accostera pas », accusant sans la nommer Corsica Ferries de « faire une opération commerciale » en transportant des membres des forces de l’ordre.
Interrogé sur le nombre de forces de l’ordre à bord, le syndicaliste a répondu « n’en avoir aucune idée précise mais il y en a et quand bien même il n’y aurait qu’une personne, ça serait une personne de trop ».
Une chaloupe de sauvetage avec des membres du STC à bord « l’empêche d’accoster » avec également des personnes à quai, a précisé Alain Mosconi.
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