Le Blue star 1, assurant la liaison entre Athènes et Lesbos, a mis ses canots à la mer pour secourir les migrants. Il a recueilli 35 de ces rescapés, qu’il a débarqués à Lesbos, où ils ont rejoint leurs compagnons pris en charge par une vedette de la police portuaire.
Des passagers avaient donné l’alerte en voyant l’embarcation surchargée des migrants, qui menaçait de couler.
Au total, 2.600 réfugiés et migrants ont été recueillis en mer par les garde-côtes grecs entre vendredi et lundi matin, selon la police portuaire, un décompte qui n’inclut pas ceux qui réussissent à gagner seuls les îles grecques d’Egée orientale au départ des côtes turques toutes proches.
Quelque 2.500 de ces exilés ont débarqué dans la matinée au Pirée, convoyés de Lesbos par l’Elefthérios Vénizelos, l’un des deux bateaux affrétés par les autorités grecques pour assurer la navette entre les îles débordées et le continent.
La plupart étaient cette fois Afghans, a constaté un journaliste de l’AFP, alors que les précédents convois étaient surtout formés de Syriens. Les heurts se sont multipliés ces derniers jours sur l’île entre déplacés et entre police et Afghans qui s’affirment piégés par les retards pris pour la délivrance de laissez-passer ouvrant la porte du continent européen.
La Grèce a enregistré depuis janvier 230.000 entrées par mer. L’Union européenne s’est engagée à aider le pays à faire face à cet afflux, mais exige en retour qu’il opère le tri entre réfugiés éligibles à l’asile, pour l’essentiel Syriens, et ceux considérés comme des migrants économiques, voués à l’expulsion.