« Brittany Ferries a signé un accord de partenariat pour participer à la mise au point et au développement de Seagliders d’une capacité de 50 à 150 passagers naviguant entre le Royaume-Uni et la France d’ici 2028 », indique dans un communiqué la compagnie bretonne.
« Le principe du Seaglider associe la maniabilité des ferries à l’efficacité aérienne des aéroglisseurs et à la vitesse des avions », explique le communiqué.
Ces appareils, dotés d’ailes et d’hélices, pourraient atteindre les 290 kilomètres par heure. Ainsi, la traversée entre Cherbourg et Portsmouth, dans le sud de l’Angleterre, pourrait se faire en 40 minutes seulement.
Les Seagliders se déplaceront à quelques mètres de la surface de l’eau pour profiter de l’effet de sol, ce concept aérodynamique connu des pilotes qui permet d’augmenter la portance en comprimant une masse d’air sous les ailes.
« Le Seaglider s’élève sur ses foils, et en pleine mer il décolle sur son coussin d’air en volant à faible altitude, ce qui permet une navigation confortable au-dessus des vagues », note la compagnie maritime, qui précise que l’énergie nécessaire est fournie par des batteries électriques rechargées à quai.
« Pour Brittany Ferries la transition énergétique est une priorité », assure la compagnie, qui a récemment investi dans deux nouveaux navires propulsés au GNL (gaz naturel liquéfié), dont les livraisons sont prévues en 2022 et 2023.
La start-up Regent, basée à Boston (nord-est des Etats-Unis), travaille sur plusieurs modèles de Seagliders, mais fonctionnant tous sur le même principe.
Brittany Ferries dispose de 12 navires opérant entre la France, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Irlande via 14 routes maritimes. Très touchée par la crise sanitaire, mais aussi par le Brexit, elle a transporté en 2020 quelque 750.000 passagers contre 2,5 millions en 2019. Son chiffre d’affaires a chuté de 57% à 202,4 millions d’euros en 2020. Basée à Roscoff (Finistère), elle emploie 2.474 personnes dont 1.600 navigants.