Un militaire russe tué en Syrie par un obus tiré par l’Etat islamique (Ria Novosti)

Il s’agit du troisième militaire russe tué depuis le début de l’intervention russe le 30 septembre à la demande du président syrien Bachar al-Assad.

Ce militaire russe, déployé dans une « garnison militaire » de l’armée syrienne formait des soldats à l’utilisation de « nouveaux armements » quand il a été « mortellement blessé » par un tir d’obus, selon le ministère russe qui ne précise pas où a eu lieu l’attaque imputée à l’Etat islamique.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un large réseau de sources sur le terrain en Syrie, trois soldats russes ont également été blessés dans cette attaque qui s’est déroulée entre les régions du Jabal Turkmène et du Jabal Akrad, au nord de la ville de Salma, dans le nord de la province de Lattaquié.

Toujours selon l’OSDH, seuls des groupes rebelles et islamistes combattent l’armée syrienne dans cette région, mais l’Etat islamique n’y est pas présente.

L’armée russe précise que le conseiller militaire et les « nouveaux armements » s’inscrivent dans le cadre des accords militaires et des ventes d’armes entre la Russie et la Syrie, une manière d’indiquer qu’il ne s’agit pas, selon Moscou, d’un militaire déployé au sol pour soutenir les forces armées syriennes.

Officiellement, la Russie conduit en effet une campagne de raids aériens et de frappes au moyen de bombardiers, d’avions d’appui au sol, d’hélicoptères et de missiles tirés depuis des navires de guerre ou des sous-marins en mer Caspienne et en Méditerranée, mais sans déploiement de troupes au sol.

Mercredi matin, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, en visite à Mascate, a répété que l’armée russe ne cesserait pas son intervention militaire avant d’avoir « réellement vaincu » l’Etat islamique et le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, rejetant implicitement les demandes d’un arrêt des bombardements.

Deux militaires russes avaient auparavant péri en Syrie. Le 24 novembre, un bombardier Su-24 de retour de mission avait été abattu au-dessus de la frontière turco-syrienne par des F-16 de l’aviation turc, plongeant dans une grave crise les relations diplomatiques entre la Turquie et la Russie, qui, furieuse, avait pris une série de mesures de rétorsions contre Ankara.

Le pilote russe avait été tué par des rebelles syriens en retombant en parachute. Son navigateur avait pu être récupéré sain et sauf lors d’une opération des forces syriennes et russes. En revanche, un autre soldat russe avait été tué lors d’une première tentative de sauvetage du navigateur.

Les raids aériens intensifs de l’aviation russe ont permis à l’armée syrienne de reprendre la main sur le terrain.

Soutenues par l’aviation russe, les troupes syriennes ont ainsi réussi mercredi à resserrer l’étau autour des rebelles dans la ville d’Alep, divisée depuis 2012 entre quartiers ouest contrôlés par le régime et quartiers est tenus par les rebelles, après avoir coupé leur principale route d’approvisionnement.

Les troupes du régime syrien, aidées par des miliciens et des combattants du Hezbollah libanais, encerclaient les rebelles à Alep par l’ouest, le sud et l’est. Elles ont également avancé ces derniers jours depuis le nord.

L’annonce de la mort d’un militaire russe intervient alors que les discussions de paix sur la Syrie organisées à Genève ont été suspendues jusqu’au 25 février par l’ONU.

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