Le Seabed Constructor, de la compagnie américaine privée Ocean Infinity, est celui qui avait retrouvé l’épave du sous-marin San Juan, disparu avec 44 hommes à bord, au large de l’Argentine en novembre 2018.
Après une première phase de repérages entreprise depuis le 1er juillet pour détecter d’éventuelles « anomalies » sur les fonds marins, cette deuxième phase est destinée à poursuivre la cartographiée et commencer l’identification visuelle, a précisé la préfecture maritime.
Le 27 janvier 1968, le sous-marin militaire, en exercice à une trentaine de kilomètres au large de Toulon avec 52 hommes à bord, avait coulé en quatre minutes seulement. Malgré les opérations de secours aussitôt entreprises, l’épave n’a jamais été localisée.
En octobre dernier, des familles de disparus de la Minerve avaient lancé un appel pour que soient reprises les recherches.
Depuis l’annonce par la ministre des Armées Florence Parly, au début de l’année, de la reprise des opérations de recherche, les spécialistes se sont attelés à redéfinir la zone où il est le plus probable que se trouve l’épave. Une série de données ont été repassées en revue au vu des connaissances scientifiques actuelles.
De multiples causes ont été évoquées pour expliquer l’accident: une avarie des deux barres arrière, une collision avec un bateau, l’explosion d’un missile, d’une torpille ou un accident du tube d’aération.
Hervé Fauve, le fils du commandant de La Minerve, privilégie pour sa part une avarie de barres arrières qui « aurait orienté le sous-marin vers les profondeurs », a-t-il indiqué à l’AFP. Mais, ajoute-t-il, « c’est un exercice que les marins faisaient très souvent, il y a dû y avoir simultanément un autre accident » comme un incendie, un disjonctage de machine ou un problème avec le moteur diesel.