« C’est notre meilleur atout pour agir rapidement en cas de besoin d’évacuation », a indiqué à l’AFP un porte-parole de la marine italienne, à propos de la présence du navire, déjà positionné devant les côtes libanaises.
L’Andrea Doria, un destroyer de 153 mètres de long, « va surveiller la situation », a ajouté le porte-parole.
Interrogé par la première antenne de radio publique Radio Uno, le ministre de la Défense Mario Mauro a souligné que le navire « vient s’ajouter aux forces navales de la Finul », la force des Nations Unies au Liban. « Sa mission spécifique, grâce à ses systèmes radars sophistiqués, est d’aider le contingent à surveiller les communications aériennes ».
Mais, selon le ministre italien, « le navire peut aussi être utilisé pour tout autre évènement, sachant qu’à bord il y a des soldats et des hélicoptères capables éventuellement d’évacuer une partie du contingent ».
Il ne s’agit que d’une « mesure de précaution et d’une procédure qui se déclenche à partir d’un certain niveau d’alerte », a souligné M. Mauro. Selon le ministre, commentant les risques que le conflit en Syrie ne contamine le Liban, le commandant de la Finul, le général italien Paolo Serra, lui a dit tout récemment: « il y a de fortes tensions mais nous tenons le coup ».
Dans une autre interview au Huffington Post en Italie, le ministre s’est dit « préoccupé pour (les) soldats (italiens) et tous les membres de la Finul », alors que dans la région, « chiites et sunnites s’affrontent à coups de bombes ».
L’Italie qui dirige actuellement la mission Finul de surveillance de la frontière entre le sud du Liban et Israël, dispose de 1.100 militaires sur un total de 10.000 soldats.
L’Italie a aussi prévu d’envoyer éventuellement sur place une frégate appelée Maestrale pour patrouiller au large du Liban.
Rome a en revanche exclu de participer à tout type d’intervention militaire en Syrie sans mandat spécifique du Conseil de sécurité des Nations-Unies.