Le destroyer USS Benfold « a exercé ses droits et libertés de navigation dans le voisinage des îles Paracels, conformément au droit international », a indiqué la marine américaine.
Cet archipel est également revendiqué par le Vietnam. Mais la Chine en contrôle la totalité depuis près de 50 ans.
L’armée chinoise a dénoncé dans un communiqué une « entrée illégale » et « sans autorisation » du navire dans les eaux des Paracels.
La marine et l’armée de l’air ont reçu l’ordre « de suivre et de surveiller, ainsi que d’avertir et de faire partir » le destroyer, a-t-elle précisé.
« Nous exigeons solennellement que les États-Unis cessent immédiatement ces provocations. Dans le cas contraire ils s’exposeront aux graves et imprévisibles conséquences de ces incidents », a souligné l’armée dans son communiqué.
La Chine affirme avoir été la première nation à découvrir et nommer les îles de la mer de Chine méridionale, par laquelle transite une grande partie du commerce actuel entre l’Asie et le reste du monde.
Elle revendique ainsi la quasi-totalité de la zone maritime.
Un certains nombre de pays riverains (Philippines, Vietnam, Malaisie, Brunei) ont cependant des prétentions de souveraineté concurrentes, qui se chevauchent parfois entre elles.
La Cour permanente d’arbitrage (CPA) de La Haye (Pays-Bas) a jugé infondées en 2016 les revendications historiques de Pékin en mer de Chine méridionale. La Chine a ignoré cette décision, jugeant l’institution incompétente pour statuer sur des litiges territoriaux.
Les États-Unis et d’autres pays occidentaux mènent régulièrement des « opérations de liberté de navigation », officiellement dans le but d’affirmer le caractère international de cette mer.
L’envoi de l’USS Benfold jeudi constitue la première opération du genre en 2022. Elle intervient une semaine après que Washington a accusé Pékin de revendiquer « illégalement » l’essentiel de la mer de Chine méridionale.
Cette mer est l’un des principaux points de friction entre Chinois et Américains, dont les relations sont également tendues autour du sort de Taïwan et de Hong Kong, des droits humains ou encore des questions commerciales.
Depuis plusieurs années, Pékin a cimenté son contrôle sur certains îlots et atolls de mer de Chine méridionale, notamment dans l’archipel des Spratleys, en y menant des travaux d’agrandissement et en y implantant des installations militaires.