Le 29 décembre, des agents de protection de l’environnement patrouillaient au niveau du littoral du parc marin de la Côte bleue, la saison étant propice à la pêche d’oursins, un fruit de mer prisé « pour les fêtes », a indiqué à l’AFP Emilie Desmarest, cheffe de l’unité Est de l’OFB dans les Bouches-du-Rhône.
« On a repéré ce chasseur sous-marin car il faisait des apnées courtes, sans se déplacer, ce qui est typique de la pêche d’oursins », a-t-elle ajouté à l’AFP.
En l’observant avec des jumelles pendant plusieurs heures, Mme Desmarest et son collègue ont vu l’homme remonter des sacs entiers d’oursins, « alors que pour les particuliers, c’est limité à quatre douzaines par personne dans les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes ».
Finalement interpellé par les agents, l’homme a donné sa collecte –985 oursins– sans opposer de résistance, « conscient de ne pas être dans les clous », allant même jusqu’à guider la police de l’environnement vers les falaises aux pieds desquelles il entreposait ses prises.
Mme Desmarest a rendu leur liberté aux animaux en les jetant au large, « dans la partie réserve du parc marin, où aucun prélèvement n’est autorisé ». Les oursins peuvent rester très longtemps à la surface « car ils gardent des réserves d’eau », a-t-elle expliqué.
Sur la Côte Bleue, comme ailleurs sur le pourtour méditerranéen, « les populations d’oursins comestibles montrent des signes de faiblesse », insiste lundi l’OFB dans un communiqué. « En cause, le réchauffement climatique, la dégradation de leur habitat, mais aussi la surpêche et le braconnage ».
La pêche des oursins, autorisée, pour les Bouches-du-Rhône, du 1er novembre au 15 avril, est limitée à quatre douzaines par pêcheur et par jour. « Le non-respect de ces dispositions est un délit pénal passible d’une amende d’un montant de 22.500 euros », a rappelé l’OFB, qui a transmis le dossier au parquet d’Aix-en-Provence.
L’oursin comestible, appelé châtaigne de mer, est un oursin commun, particulièrement en Méditerranée, aux piquants de 3 cm, qui vit surtout sur les fonds rocheux et les herbiers de posidonies. Il se nourrit d’algues et « contribue au bon équilibre des écosystèmes marins », selon l’OFB.