L’homme, amputé d’une jambe en raison de blessures lors de la fusillade, avait plaidé non coupable et risquait jusqu’à un an et demi de prison.
Le Nigérian est détenu depuis son arrestation le 24 novembre 2021, date à laquelle la frégate navale danoise Esbern Snare patrouillait dans les eaux internationales au large des côtes du Nigeria pour protéger les navires marchands. Lorsque les marins danois ont tenté de monter à bord d’un navire de pirates présumés, une fusillade a éclaté.
Les procureurs danois ont accusé ces pirates d’avoir ouvert le feu en premier et fait valoir que la vie des personnes à bord de l’hélicoptère avait été mise en danger.
Le Nigérian n’a pas été accusé d’avoir tiré sur les marins danois mais l’accusation danoise a estimé qu’en tant que membre du gang de pirates présumé, ce dernier avait « causé un danger imminent pour la vie de l’équipage de l’hélicoptère danois ».
Cependant, les procureurs danois n’ont pas inculpé le Nigérian d’acte de piraterie.
A l’ouverture du procès, l’avocat de la défense Jesper Storm Thygesen a fait valoir que son client devait être acquitté au motif que la marine danoise avait tiré en premier.
Le Nigérian a été transféré au Danemark en raison de son état de santé. C’était la première fois que le pays scandinave transfèrait un suspect d’acte de piraterie sur son territoire.
Le Danemark n’a pas d’accord d’extradition avec les pays riverains du golfe de Guinée.
En exposant le cours des événements du 24 novembre 2021 impliquant des complices présumés du Nigérian et évoquant la santé de cet homme âgé de 31 ans, le tribunal a décidé de ne pas prononcer de sanction contre lui malgré sa culpabilité.
Le Nigérian restera en détention jusqu’au 20 décembre au moins, date à laquelle expirera le délai d’appel pour les deux parties.
Longtemps point noir des armateurs, le golfe de Guinée, qui s’étend sur 5.700 km du Sénégal à l’Angola, a enregistré une chute de la piraterie grâce aux efforts conjoints des pays côtiers et d’Etats européens.
Depuis le début de l’année, seulement une vingtaine d’accrochages ont été recensés dans le Golfe de Guinée. Il y en avait eu 52 en 2021 et 115 en 2020, selon le Maritime Information Cooperation & Awareness Center.