Le portail limitesmaritimes.gouv.fr offre aux usagers de la mer –entreprises, instituts publics, particuliers, Etats étrangers…– des « informations fiables sur les limites précises des espaces maritimes français », indique un communiqué du Service hydrographique et océanologique de la Marine (SHOM) et du Secrétariat général de la Mer, à l’origine de l’initiative.
« La représentation cartographique dématérialisée, beaucoup plus souple d’emploi et de réutilisation que les cartes papier annexées aux décrets, offrira l’avantage d’être accessible au plus grand nombre tout en restant opposable », souligne le communiqué.
Depuis quelques années, on assiste à un regain d’intérêt des Etats pour leurs espaces maritimes en vue notamment d’une exploitation des ressources du sous-sol marin. « On a désormais tout un panel d’activités qui nécessite une bonne connaissance de nos espaces maritimes », a expliqué à l’AFP Julien Smeeckaert, à la tête de la cellule Délimitations maritimes du SHOM, citant la prospection au large, mais aussi les énergies marines renouvelables, la pêche ou l’action de l’Etat en mer.
« Jusqu’à présent en France on avait des espaces maritimes qui étaient définis par des textes de lois qui n’étaient pas homogènes entre eux et qui ne précisaient pas vraiment les délimitations », a noté le spécialiste du SHOM. « C’était assez peu exploitable ».
L’espace maritime français est au deuxième rang mondial par sa superficie, derrière les Etats-Unis, avec 10,8 millions de kilomètres carrés. La France, grâce à ses territoires d’Outre-mer, possède ainsi 47 délimitations maritimes avec 31 pays différents.
Créé en 1995 et placé sous l’autorité du Premier ministre, le Secrétariat général de la Mer coordonne l’ensemble des politiques maritimes. Le SHOM est un établissement national placé sous la tutelle du ministère de la Défense. Une de ses principales missions, et la plus ancienne, consiste à cartographier l’espace maritime français, des côtes jusqu’aux fosses abyssales.