La société « Rosoboronexport (chargée de l’exportation des armes russes) a reçu une invitation pour le 14 novembre à Saint-Nazaire où se trouvent 360 marins russes (…) pour la remise à la Russie du premier navire +Vladivostok+ et la mise à l’eau du second », a déclaré M. Rogozine, cité par les agences de presse russes.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué mardi que le président François Hollande rendra sa décision sur la livraison controversée du Mistral à la Russie « courant novembre ».
La vente de ces deux navires de guerre à la Russie, conclue en juin 2011 sous le mandat du président conservateur Nicolas Sarkozy pour 1,2 milliard d’euros, a pris une tournure éminemment politique avec la crise ukrainienne, en proie à une rébellion prorusse depuis le printemps.
La France a été montrée du doigt, en particulier par les États-Unis, pour avoir l’intention de livrer un bateau de guerre à Moscou alors que les Occidentaux accusent Vladimir Poutine de jouer un rôle actif dans la crise en Ukraine.
M. Hollande avait indiqué le 16 octobre qu’il conditionnait la livraison des bâtiments à la Russie à une application intégrale du plan de paix en Ukraine et à un cessez-le-feu entre l’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses « entièrement respecté ».
Ce cessez-le-feu est violé quasiment chaque jour par les protagonistes du conflit.
Le chef de l’État français avait précédemment indiqué, en septembre, qu’il rendrait sa décision « à la fin du mois d’octobre » en fonction de la situation en Ukraine, où les hostilités dans l’Est ont fait plus de 3.700 morts depuis avril selon l’ONU.
Baptisé « Vladivostok », le premier des deux bateaux de guerre commandés par la Russie a effectué ces dernières semaines des essais en mer au large de Saint-Nazaire (ouest).
Ces bâtiments de projection et de commandement (BPC) sont des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères et des chars, ou accueillir un état-major embarqué.
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