Ce catamaran de 47 mètres de long et 18 mètres de large, doté d’un mât de 55 mètres de hauteur et pouvant accueillir 2.000 visiteurs par jour, quittera Malte fin mars pour rejoindre Venise en avril, avant d’être inauguré officiellement à Marseille, où il fera étape du 6 au 19 juin, a précisé la fondation.
Son périple culturel, baptisé « festival Art Explora », prévoit de le faire naviguer successivement au Maroc, en Espagne, au Portugal, en Tunisie et en Algérie, selon la programmation présentée au Musée de la Marine, qui prévoit aussi de faire escale en Albanie, en Grèce, en Turquie, à Chypre, au Liban et en Egypte d’ici 2026.
Dans chaque port, le festival se déploiera à bord du bateau-musée, où le public découvrira une exposition immersive dédiée à des figures féminines des civilisations méditerranéennes, au travers des collections du musée du Louvre.
A quai, il sera invité à déambuler dans « un ensemble de pavillons et d’espaces conviviaux imaginés par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, ainsi que dans différents lieux au coeur des villes-hôtes, avec une programmation mêlant expositions, réalité virtuelle, performances, conférences, projections de films et concerts », explique à l’AFP Frédéric Jousset, président d’Art Explora, qui souhaite ainsi « favoriser un accès toujours plus vaste et démocratique aux arts ».
Il a financé à titre personnel la construction du bateau, battant pavillon français, d’un coût de 35 millions d’euros, tandis que sa fondation finance les contenus culturels, éducatifs et l’itinérance du bateau de port en port, d’un coût d’environ 500.000 euros par étape.
Ce « premier bateau-musée au monde, dit-il, offre la possibilité aux artistes, aux commissaires d’exposition, aux institutions, aux associations et ONG d’aller à la rencontre de tous les publics autour d’un festival dont le contenu s’ancre dans le patrimoine et les enjeux de chaque pays visité ».
« Tout au long de l’itinérance méditerranéenne, des résidences croisées seront organisées et permettront à des artistes sélectionnés par les commissaires du festival d’être accueillis de ville-hôte en ville-hôte et de les soutenir pour le développement d’un projet en lien avec des enjeux sociaux, culturels, écologiques en Méditerranée », ajoute-t-il.