Cet appel cherche à re-mobiliser la communauté internationale qui, en juin 2012 au sommet des Nations unies Rio+20, s’était engagée à « s’occuper en urgence » de ce territoire marin situé hors des eaux territoriales et qui couvre 64% des océans, mais sans prendre d’engagements contraignants, provoquant la déception des ONG.
« Il y a 68 ans, mon père m’a jeté par-dessus bord et j’ai vu au cours de ces 68 ans la détérioration des océans », a déclaré à la presse Jean-Michel Cousteau, fils du commandant Jacques-Yves Cousteau, et signataire de l’Appel présenté lors d’une conférence organisée au Conseil économique social et environnemental (Cese).
La haute mer « nous nourrit, nous fournit la moitié de notre oxygène, équilibre notre climat, et séquestre la majeure partie de nos émissions de gaz à effet de serre », écrivent les signataires.
Or, « aujourd’hui, la haute mer est en partie devenue un lieu de non droit, livré au pillage des ressources jusque dans ses intimes profondeurs, aux pollutions généralisés (…) et aux trafics ».
Les signataires demandent que les négociations prévues, « au plus tard en 2014 », dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies permettent « l’avènement d’un instrument international de protection de la biodiversité en haut mer ».
Les négociations doivent porter sur « la préservation des écosystèmes » mais aussi « l’accès et le partage des bénéfices liés à l’exploitation des ressources génétiques marines ».
Lors d’un discours, la ministre de l’Ecologie Delphine Batho a déclaré que « compte tenu de l’urgence », la France, qui possède le deuxième domaine maritime mondial, souhaite que cet instrument soit adopté « fin 2013 lors de la prochaine Assemblée générale » de l’ONU.