L’identité du suspect n’a pas été dévoilée, mais selon le site Barents Observer, il s’agit du fils d' »un homme d’affaires russe connu » et « proche associé de Vladimir Poutine ».
Il s’agit de la septième arrestation, en l’espace de quelques jours, de citoyens russes mis en cause pour avoir fait illégalement voler des drones ou avoir violé des interdictions de photographier dans le pays scandinave, voisin de la Russie et désormais principal fournisseur de gaz de l’Europe.
L’arrestation, qui a eu lieu lundi à Hammerfest dans le nord de la Norvège, concerne un homme de 47 ans à la double nationalité russe et britannique, a indiqué la police régionale du Finnmark.
« Le suspect a reconnu avoir fait voler un drone au Svalbard », a précisé une responsable de la police, Anja Mikkelsen.
Situé à un millier du pôle Nord, l’archipel du Svalbard (Spitzberg) est un territoire norvégien à l’emplacement stratégique en plein coeur de l’Arctique et abrite une communauté russe relativement importante, son statut juridique autorisant l’exploitation de certaines ressources par des ressortissants étrangers.
Il a été placé en détention provisoire pour deux semaines, et des drones et matériels électroniques ont été saisis, a ajouté la police.
Un drone a également été signalé mercredi matin aux abords de l’aéroport de Bergen (ouest), nécessitant une brève interruption de trafic.
L’ambassade de Russie à Oslo a de son côté critiqué lundi la « psychose » qui s’est, selon elle, emparée du pays scandinave aux dépens de « touristes (russes) ordinaires », victimes d’une interdiction « injustifiée » et « discriminatoire ».
Après le sabotage présumé des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique voisine, la Norvège a renforcé la sécurité autour de ses infrastructures, notamment ses installations pétro-gazières.
Oslo avait également dès février, comme plusieurs autres pays occidentaux, interdit le survol de son territoire aux Russes, que ce soit en avion ou par drone.
Toute violation est passible de trois ans de prison.