Le vraquier battant pavillon libérien Primus a longé les côtes de la Roumanie et de la Bulgarie, membres de l’OTAN, après avoir quitté Odessa dimanche.
La Russie menace d’attaquer des navires au départ de l’Ukraine en mer Noire depuis qu’elle a mis fin en juillet à l’accord par lequel l’Ukraine pouvait exporter ses céréales.
Elle avait procédé début août à des tirs de sommation envers un cargo appartenant à une compagnie turque qui se dirigeait vers Izmaïl, un port sur le Danube dans le sud de l’Ukraine.
Le premier cargo à avoir emprunté les nouvelles voies de navigation ukrainiennes de la mer Noire, un porte-conteneurs battant pavillon de Hong-Kong, avait quitté Odessa la semaine dernière et également rejoint Istanbul.
Exportateur majeur des céréales et d’huile, l’Ukraine tente d’établir de nouvelles routes de transport des céréales à temps pour la récolte de cet automne.
L’Ukraine dépend désormais de routes terrestres et d’un port fluvial peu profond, ce qui limite considérablement ses volumes d’exportation de céréales.
La Turquie tente de faire revivre l’accord initial, dans l’espoir de l’utiliser comme tremplin pour d’éventuelles négociations de paix entre Kiev et Moscou.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a affirmé vendredi lors d’une visite à Kiev qu’il ne voyait « aucune solution alternative » à la relance de l’accord initial.
M. Fidan devrait se rendre à Moscou dans les prochains jours pour discuter des demandes du Kremlin et organiser une rencontre entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine dont la date et le lieu sont encore à définir.