« Leonard Francis a coupé son bracelet de cheville de surveillance GPS dimanche matin », a indiqué dans un communiqué transmis à l’AFP l’officier Omar Castillo des US Marshals, une agence de police fédérale notamment chargée de la recherche des fugitifs.
Connu sous le nom de « Fat Leonard », ce Malaisien devait être condamné dans trois semaines, selon les médias américains.
M. Francis a plaidé coupable en 2015 d’avoir offert quelque 500.000 dollars de pots-de-vin à des officiers de la marine pour orienter le travail officiel vers ses chantiers navals, dans une société basée à Singapour. Le travail effectué sur des navires américains aurait été surfacturé auprès de la marine à hauteur de 35 millions de dollars.
Des policiers ont été envoyés à sa résidence de San Diego dimanche après que l’agence surveillant son bracelet de cheville a signalé un problème avec l’appareil, a déclaré M. Castillo.
« A leur arrivée, ils ont remarqué qu’il n’y avait personne et que le domicile était vide. Ils ont ensuite informé les US Marshals qui se sont rendus à son logement et ont vérifié qu’il n’était plus là. A l’heure actuelle, plusieurs pistes sont à l’étude », a-t-il fait savoir.
Le San Diego Union-Tribune, un quotidien local, a rapporté que le bracelet GPS coupé avait été retrouvé dans la maison, tandis que des voisins ont indiqué avoir vu des camions de déménagement aller et venir dans la propriété les jours précédant l’évasion.
Leonard Francis a été arrêté en 2013 et a plaidé coupable deux ans plus tard. Il a souffert de nombreux problèmes de santé, dont un cancer du rein, qui l’ont conduit à être assigné à résidence en 2018 alors qu’il agissait en tant que témoin coopérant pour les procureurs fédéraux.
Il devait être condamné le 22 septembre.
Jusqu’à présent, quatre officiers de la marine ont été reconnus coupables dans cette affaire, tandis que 29 autres personnes, dont des responsables de la marine, des sous-traitants et Leonard Francis lui-même, ont plaidé coupable.