Le montant payé lors de la première vente aux enchères de l’année au marché aux poissons de Toyusu a ainsi baissé pour la troisième année consécutive, la pandémie affectant toujours la demande.
Les 16,9 millions de yens déboursés conjointement mercredi par un restaurateur et un grossiste pour un énorme thon rouge étaient bien inférieurs au record de 2019, quand le prisé poisson avait été emporté pour plus de 333 millions de yens.
La première vente aux enchères de l’année au marché de Toyosu est une tradition très suivie au Japon, qui attire chaque année une horde de grossistes en poisson et de restaurateurs.
Les enchérisseurs déboursent parfois des fortunes pour remporter le thon le plus cher, qui est considéré comme un porte-bonheur et suscite une forte publicité autour de l’acheteur.
Le thon acheté mercredi a été pêché dans la région d’Aomori (nord du Japon), réputée pour la qualité de son thon, et a été vendu à Onodera Group, un restaurateur de sushis étoilé au Michelin, et à Yamayuki, un grossiste japonais.
Quelques heures plus tard, le poisson primé a été livré à un restaurant géré par Onodera, dans le quartier chic d’Omotesando à Tokyo, pour y être publiquement découpé en tranches et en filets.
« J’ai participé à la vente aux enchères dans l’espoir d’obtenir le thon le plus cher, considéré comme de bon augure, et de le servir à nos clients pour égayer un peu leur année à venir, même si notre monde reste marqué par la pandémie », a déclaré à l’AFP le chef Akifumi Sakagami.
Le thon le plus cher sera proposé aux clients à la fois au Japon et dans les restaurants de l’entreprise à l’étranger, notamment à Hawaï, New York et Los Angeles, a-t-il ajouté.
Des amateurs de sushis se sont rassemblés devant le restaurant haut de gamme de Tokyo pour attendre le poisson tant convoité. « J’adore le thon », a dit Junko Kawabata, 78 ans, en montrant fièrement un ticket numéroté indiquant qu’elle serait la première cliente à être servie. « Je suis impatiente d’en manger un morceau ».