Cet organisme, appelé « noctiluca scintillans », a notamment provoqué cette semaine la fermeture de la plage la plus célèbre de Sydney, Bondi Beach. Les autorités indiquent que l’algue s’est à présent répandue le long des côtes de deux Etats du pays.
« Des échantillons prélevés à Bondi Beach le 27 novembre ont confirmé la présence de noctiluca scintillans, qui apparaissent à l’oeil nu comme une coloration rosâtre ou rougeâtre de l’eau », a indiqué le Bureau de l’eau du gouvernement de la Nouvelle-Galles du sud.
Ces algues peuvent aussi « être phosphorescentes la nuit », a-t-il ajouté.
Des étendues d’eau colorée sont également signalées le long des côtes de l’Etat de Victoria (sud).
Cette prolifération n’a pas découragé nombre de surfeurs, aperçus sur les eaux rougeâtres, malgré une forte odeur de poisson et le risque d’irritations de la peau et des yeux.
Bien que cette algue ne soit pas dangereuse pour l’homme, il a été recommandé aux pêcheurs de ne pas consommer les poissons capturés dans ces endroits.
« Il n’existe pas de moyen de +traiter+ cette prolifération d’algues rouges », a indiqué Peter Codd, du ministère de l’Environnement de l’Etat de Victoria. Il faut les laisser se disperser naturellement, avec la force des vagues et du vent, a-t-il ajouté.
Noctiluca scintillans, appelée aussi noctiluque, apparaît notamment lorsque les courants font remonter à la surface des eaux froides et riches en substances nutritives.
Ce phénomène, qui n’est pas causé par la pollution, est étudié depuis le début du 18e siècle par les scientifiques, note l’institut spécialisé français Ifremer sur son site. Jules Verne l’évoquait dans son roman « 20.000 lieues sous les mers ».