« Cette censure serait un coup dur pour les Outre-mer, qui voient des financements exceptionnels, des projets de loi et des réformes attendus de longue date suspendus, alors que les défis économiques et sociaux auxquels nos territoires sont confrontés ne font que croître », a-t-il affirmé dans un communiqué.
Evoquant des « conséquences très graves », le communiqué ajoute que « ne pas avoir de budget, c’est priver la Nouvelle-Calédonie d’aides, c’est priver la Martinique d’un protocole +vie-chère+, c’est priver la Guyane de la rétrocession de foncier (…) C’est concrètement priver trois millions de nos compatriotes d’un budget qui leur est plus que nécessaire ».
« Nos territoires ultramarins vont payer le prix fort », poursuit le communiqué.
Mardi, François-Noël Buffet a affirmé à l’AFP que les territoires d’Outre-mer seraient « sacrifiés » en cas de censure, citant parmi les dossiers mis sur pause si le budget n’est pas adopté le protocole obtenu en octobre en Martinique pour une baisse des prix de 20% au 1er janvier, la prolongation du délai de dépôt des dossiers des victimes des essais nucléaires en Polynésie après 2024 ou un projet de transfert de foncier en Guyane.
Rare lueur d’espoir pour les Outre-mer, députés et sénateurs ont trouvé mardi un compromis sur le projet de loi de « fin de gestion » pour 2024, qui pourrait être définitivement adopté in extremis mercredi.
Ce texte, qui consolide le déficit pour 2024 à 6,1% du PIB, comprend notamment le financement des aides accordées par l’Etat à la Nouvelle-Calédonie en 2024.
« Sans le vote du PLFG, la Nouvelle-Calédonie serait confrontée dès mi-décembre à des conséquences dramatiques: l’interruption des salaires des agents publics et des médecins, l’arrêt des allocations chômage et une crise énergétique majeure », a alerté mardi le député de Nouvelle-Calédonie Nicolas Metzdorf.