« La cause principale de cet accident grave est humaine », explique le chef d’état-major de la Marine française, l’amiral Christophe Prazuck, dans une vidéo tweetée, en citant « les conclusions de l’enquête de commandement ».
« Il s’agit de l’oubli d’une saisine, c’est-à-dire d’une chaîne de fixation sur un côté de l’hélicoptère, qui l’a retenu et déséquilibré au moment du décollage », détaille-t-il. « Cette saisine aurait dû être retirée bien avant la phase de décollage. Sa présence non prévue a échappé à plusieurs vérifications successives ».
Quatre marins travaillant sur le pont d’envol du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude ont été blessés, dont un gravement, dans cet accident d’un Caïman, de nuit, au large de Dunkerque (nord). L’équipage était sorti indemne de l’hélicoptère.
Un marin « est toujours à l’hôpital. Il va bien mais il conservera des séquelles de cet événement », précise l’amiral Prazuck.
« La mise en oeuvre d’hélicoptères de nuit, en mer, est une activité délicate, encadrée par des procédures de sécurité rigoureuses », mais « malgré cela, la fatigue, l’obscurité, les mouvements de plateforme sont autant de facteurs de vulnérabilité », fait-il valoir, en assurant que « des mesures d’organisation et de sécurité ont été prises pour tirer toutes les leçons de cet accident ».
Deux autres enquêtes sont toujours en cours, une judiciaire et une étatique.
Longs de 199 mètres et capables de déplacer 22.000 tonnes, les BPC peuvent transporter jusqu’à 700 hommes, une vingtaine d’hélicoptères, des barges de débarquement, des chars d’assaut et une soixantaine de véhicules.
dab/vl/cam