L’objectif de ce voyage de deux jours sera de « renforcer et d’étendre la coopération avec Taïwan dans les domaines de la science, de la recherche et de l’éducation », a ajouté lors d’une conférence de presse régulière Martin Kleinemas, évoquant une « visite technique » chez « un leader mondial dans le développement et la production de semi-conducteurs ».
L’usage industriel d’hydrogène vert ainsi que la recherche sur les batteries seront aussi au centre de la visite de la ministre, membre du parti libéral FDP, selon son porte-parole.
Berlin et Taipei entretiennent des « relations étroites et bonnes dans de nombreux domaines, en particulier en économie, culture, éducation », a abondé un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, pour qui Taïwan est un « important partenaire commercial et d’investissement de l’Allemagne ».
« A cet égard, des échanges réguliers et des visites mutuelles des ministres responsables sont tout à fait normaux », a-t-il jugé.
Une délégation de parlementaires libéraux allemands avaient déjà effectué une visite sur l’île le 9 janvier, suscitant des critiques de Pékin qui s’oppose aux visites de députés étrangers, qualifiées d’ingérence dans ses affaires intérieures.
Les relations entre Pékin et Taipei, déjà tendues, se sont brutalement dégradées en 2022, Pékin ayant multiplié les manoeuvres militaires autour de l’île qu’il considère comme une partie de son territoire à reconquérir un jour, par la force si nécessaire.
Les plus importantes ont été menées en représailles à une visite sur l’île de Nancy Pelosi, alors présidente démocrate de la Chambre des représentants américaine. La Chine s’oppose à tout échange officiel entre des pays étrangers et Taïwan.
En août, l’armée allemande a renforcé sa présence dans le Pacifique avec le déploiement de 13 appareils militaires, un an après l’envoi d’une frégate dans la région pour la première fois en près de vingt ans.