Cette nouvelle ligne s’ouvrira alors que celle exploitée par la compagnie française LD Lines entre Saint-Nazaire et Gijon, situé à 400 km environ de Vigo, a été suspendue en septembre après l’arrêt des aides publiques et européennes.
L’union européenne apportera une aide de plus de 3,5 millions d’euros au nouveau projet, « afin de garantir des services fiables et fréquents de transport de fret », indique la Commission européenne dans un communiqué.
Cette aide contribuera à l’amélioration de l’interface entre les deux terminaux maritimes et leurs liaisons avec l’arrière-pays, ainsi qu’à la construction d’un poste roulier à Saint-Nazaire et l’installation d’une rampe flottante à Vigo afin de faciliter l’embarquement et le débarquement, indique la Commission.
Le port de Nantes/Saint-Nazaire recevra 3 millions d’euros de l’UE et celui de Vigo quelque 500.000 euros, selon le port atlantique, qui ajoute que l’Etat lui apportera une aide de 6 millions d’euros.
Actuellement, deux rotations hebdomadaires sont assurées entre Saint-Nazaire et Vigo, mais leur fréquence va augmenter pour passer à trois en 2015 et à quatre lorsque les taux d’occupation seront satisfaisants, selon le port de Nantes/Saint-Nazaire.
Les autoroutes de la mer, qui permettent de désengorger les axes routiers, se distinguent des liaisons maritimes classiques du fait qu’elles proposent un service fréquent, régulier et à un prix attractif par rapport à leur équivalent sur route, selon le site internet du ministère de l’Ecologie.
Le projet fera partie de l’Autoroute de la mer Atlantique, qui reliera également les ports du Havre et d’Algesiras, dans le sud de l’Espagne, indique pour sa part le ministère espagnol de l’Equipement sur son site internet.
« Le port du Havre suit avec intérêt ce projet », a indiqué à l’AFP Haropa, groupement des ports du Havre, Rouen et Paris, sans plus de précisions.
Lancée en septembre 2010, l’autoroute de la mer entre Saint-Nazaire et Gijon a reçu 34 millions d’euros d’aides publiques sur quatre ans: la France et l’Espagne ont accordé chacune 15 millions d’euros au projet et l’UE 4 millions. Sans ces aides, la ligne exploitée par LD Lines, filiale de Louis Dreyfus Armateurs (LDA), est cependant déficitaire.