« M. Hollande, honorez la promesse +d’excellence environnementale+ que vous avez faite aux Français et mettez fin à cette déforestation des océans profonds qui déshonore la France », réclame cette pétition en ligne.
Le Parlement européen doit se prononcer le 10 décembre sur un nouveau règlement relatif à la pêche en eaux profondes. Début novembre, sa commission Pêche s’est entendue pour encadrer le chalutage en eaux profondes à défaut de soutenir l’interdiction de cette pratique souhaitée par la Commission européenne mais combattue par la France et l’Espagne.
Cette méthode de pêche est une activité « résiduelle, déficitaire et subventionnée », affirme la pétition, précisant qu’elle ne concerne que neuf navires en France, mais que son « impact environnemental est disproportionné ».
« D’immenses filets lestés ratissent les milieux océaniques les plus vulnérables et capturent plus de 100 espèces, ensuite rejetées, dont certaines menacées d’extinction », affirme la requête, en s’appuyant sur de multiples travaux scientifiques.
Le nombre de signataires à la pétition, lancée en juin, explose depuis la médiatisation mi-novembre d’une BD de l’illustratrice et dessinatrice Pénélope Bagieu publiée sur son blog (penelope-jolicoeur.com). Dénonçant la pêche en eaux profondes, la planche reprend les informations et chiffres de l’association Bloom.
Une BD jugée « simpliste » par le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM), qui regrette dans un communiqué « le brouillage de la réalité socio-économique de la pêche française pour susciter une levée des bonnes consciences ». Selon le comité, qui représente les armements de la pêche française, cette approche « masque un pan entier de l’économie qui regroupe des hommes qui exercent un métier destiné à nourrir d’autres hommes ».
Il souligne par ailleurs que cette pêche est « déjà très fortement encadrée ».
La pétition de l’association Bloom, qui recueillait lundi vers 20H30 594.239 signatures, est visible sur le site de l’association bloomassociation.org.