Malgorzata Wojtaczka, originaire de Wroclaw, est la première Polonaise à réaliser un tel exploit, sur les traces de la Française Laurence de la Ferrière qui l’avait fait en première mondiale en 1997.
Comme cette dernière, avançant à ski, elle a tiré derrière elle sur 1.300 km un lourd traîneau transportant sa tente et sa nourriture, à travers des cols à 2.700 m pour arriver à 2.835 m au pôle.
Partie d’Hercules Inlet, à l’extrémité sud-ouest de Ronne Ice Shelf, qui borde la mer de Weddell, dans la partie occidentale de l’Antarctique, elle a parcouru environ 20 km par jour, sauf quand le mauvais temps, et notamment de forts vents, l’ont forcée à ralentir.
Les 100 derniers kilomètres ont été particulièrement éprouvants car elle devait limiter son temps de sommeil et a fini par marcher pendant 24 heures sans interruption : elle avait rendez-vous avec un aviateur américain qui l’avait prévenue qu’il ne pourrait pas l’attendre longtemps.
« La vie est belle, cela valait le coup », a-t-elle dit à son arrivée, selon la chaîne privée de télévision TVN24. Elle devait embarquer à bord d’un petit avion pour gagner Union Glacier, près de Mount Vinson, le plus haut sommet du continent (4892 m). Elle prendra ensuite un appareil plus grand pour Punta Arenas au Chili.
Passionnée de spéléologie, Malgorzata Wojtaczka avait participé à la découverte de la grotte, très profonde, Sistema del Hou dela Canal Parda, dans la chaîne des Picos en Espagne, descendant à moins 903 mètres. Elle a également réussi à monter à ski, en hiver, au sommet du Newtontoppen, le point culminant de Spitzberg en Arctique. Elle a navigué à la voile tant autour de Spitzberg qu’autour du cap Horn.
Quand elle ne court pas les déserts blancs, elle organise des croisières dans les régions polaires. Son partenaire dans la vie est le capitaine d’un yacht effectuant de telles expéditions.