L’oeuvre grandeur nature représentant cette jeune femelle de 600 kilogrammes, allongée sur le côté, a été installée non loin de l’endroit où Freya avait, de son vivant, attiré de vastes foules en chassant des canards et des cygnes et en prenant des bains de soleil sur des bateaux qui croulaient sous son poids.
Les autorités ont choisi d’euthanasier cet animal en août, disant craindre, à la vue de certains signes, qu’il ne ressente du stress et qu’il ne constitue une menace pour le public qui ne gardait pas ses distances malgré les mises en garde.
La décision a suscité un mouvement de colère et une campagne sur internet a permis de collecter plus de 25.000 dollars en vue de sculpter Freya, a déclaré Erik Holm, son organisateur.
« J’ai commencé cela parce que je suis furieux de la façon dont la Direction des pêches et l’Etat ont géré cette situation », a expliqué celui-ci à l’AFP, avant le dévoilement de la sculpture réalisée par Astri Tonoian.
« Au-delà de la question de Freya, nous devons nous demander comment nous traitons les animaux et la nature. Nous devons réfléchir à notre relation avec la vie sauvage », a-t-il poursuivi.
Freya, dont l’âge était évalué à environ cinq ans, avait été aperçue au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Danemark et en Suède avant de choisir de passer une partie de l’été en Norvège.
Le morse est une espèce protégée qui vit normalement sous des latitudes encore plus septentrionales, dans l’Arctique.
Malgré les appels répétés à rester à l’écart, des curieux s’étaient approchés du mammifère, parfois accompagnés d’enfants, pour prendre des photos.
Les morses ne se comportent normalement pas de manière agressive avec les humains mais ils peuvent se sentir menacés par des intrus et alors attaquer.
Les détracteurs de la décision d’abattre Freya considèrent qu’elle a été prise dans la précipitation et que l’on n’a pas tenu compte de son bien-être.
Les responsables officiels ont quant à eux assuré qu’endormir Freya et la déplacer vers une zone moins peuplée aurait été une opération trop complexe.