Une « tache de pétrole » près d’un pétrolier abandonné, prévient l’Arabie saoudite

Vieux de 45 ans et contenant 1,1 million de barils de brut, le FSO Safer est ancré depuis 2015 au large du port de Hodeida (ouest du Yémen), à une soixantaine de kilomètres des premières zones habitées dans le pays en guerre.

« Une tache de pétrole a été observée à 50 kilomètres à l’ouest du bateau », a écrit l’ambassadeur saoudien aux Nations unies, Abdallah al-Mouallimi, dans une lettre postée sur Twitter.

« Il est évident que le pétrolier est dans un état de dégradation critique, et que la situation est une sérieuse menace pour tous les pays de la Mer rouge, en particulier le Yémen et l’Arabie saoudite. »

Un expert occidental s’est toutefois montré sceptique sur la possibilité que le pétrole détecté puisse provenir du pétrolier.

« C’est trop loin, c’est une +tache+ et pas une nappe de pétrole et c’est dans la principale voie maritime. Ca ne vient pas du Safer », a-t-il indiqué à l’AFP.

Les Nations unies avaient déjà averti qu’une rupture du bateau ou une explosion auraient des conséquences environnementales et humanitaires catastrophiques, mais des désaccords entre les Houthis et l’ONU empêchent jusqu’à présent l’inspection et la réparation du pétrolier.

Le gouvernement yéménite, appuyé depuis 2015 par une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite, est en conflit contre les rebelles Houthis, qui contrôlent depuis 2014 la capitale Sanaa et une bonne partie du nord du pays.

Les rebelles insistent pour que l’équipe d’inspection onusienne évalue et répare le navire en une seule visite. Mais l’ONU souhaite que son équipe, après une inspection et de premières réparations, puisse retourner sur le navire si nécessaire.

En juin, les rebelles avaient garanti que le navire serait réparé et que la valeur du pétrole à bord serait utilisée pour payer les salaires des employés.

Mais le gouvernement yéménite estime que cet argent devrait servir à des projets humanitaires ou sanitaires dans le pays où 24 millions de personnes –plus des trois quarts de la population– dépendent d’une forme d’aide humanitaire.

La guerre au Yémen a engendré la pire crise humanitaire du monde selon l’ONU.

bur-ac/sls/vg/hj

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