Le chef de la diplomatie américaine arrivera samedi au Vietnam, pays qu’il connaît bien pour y avoir combattu de 1967 à 1970 comme commandant d’un bateau-patrouilleur. Lors de cette visite, qui sera suivie par une escale aux Philippines, M. Kerry compte mettre en avant la croissance des liens commerciaux et de sécurité entre les Etats-Unis et le Vietnam depuis que les deux pays ont normalisé leurs relations il y a deux décennies.
Dans une lettre adressée au secrétaire d’Etat, 47 membres de la Chambre des représentants américaine, démocrates comme républicains, soulignent que le bilan du Vietnam en matière de droits de l’homme ne cesse d’empirer, notamment en raison de la hausse des arrestations de blogueurs et militants d’opposition.
Les élus s’inquiètent aussi de la participation du Vietnam au Partenariat transpacifique, un vaste accord commercial en négociation au coeur des efforts du président Barack Obama pour renforcer la présence des Etats-Unis en Asie.
« Tout lien économique plus poussé, en particulier en matière d’accords commerciaux, doit être lié à (une amélioration) de la situation des droits de l’homme » au Vietnam, écrivent-ils.
« Nous vous demandons avec insistance de mettre en premier en avant la question des droits de l’homme lors de votre visite » dans ce pays, insistent-ils à l’adresse du secrétaire d’Etat.
M. Kerry, qui durant sa tournée fera d’abord un arrêt au Proche-Orient, estime que la réconciliation entre les Etats-Unis et le Vietnam offre un bon exemple aux Israéliens et Palestiniens.
« Grâce au travail difficile de la diplomatie, des ennemis historiques peuvent devenir partenaires d’un jour nouveau », a-t-il dit mercredi.