Sea Shepherd et sa tête de proue Paul Watson, qui est recherché par Interpol, ont été interdits par une cour d’appel fédérale « d’attaquer physiquement tout navire dirigé par les plaignants », dont l’Institut japonais de recherche sur les cétacés et plusieurs entreprises.
La cour leur a aussi interdit de « naviguer d’une manière qui puisse mettre en danger la navigation en toute sécurité d’un tel navire ».
« En aucune circonstance les accusés ne doivent s’approcher à moins de 500 mètres des plaignants quand ils naviguent en pleine mer », indique l’injonction publiée lundi.
L’avocat de Sea Shepherd, Charles Moure, a assuré mardi soir avoir « l’intention de combattre cette décision », dans un courriel à l’AFP.
Il ne s’agit pas d’une décision finale sur l’appel en cours mais d’un ordre temporaire intervenant à la demande récente des plaignants, à la suite de menaces proférées récemment par Paul Watson.
« Je foule à nouveau le pont du Steve Irwin », un des navires de la flotte de Sea Shepherd (« Berger de la Mer ») engagée dans le Pacifique Sud, s’était réjoui le « pirate écolo » sur le site de son ONG le 4 décembre.
Le Steve Irwin a quitté Melbourne le 5 novembre pour prendre la tête de la 9e campagne de l’association, la plus ambitieuse de son histoire, avec quatre navires – dont le Brigitte Bardot – un hélicoptère, trois drones et une centaine de personnes engagées.
Recherché par le Costa Rica, où il est accusé d’avoir mis en danger un équipage lors d’une opération contre la chasse aux requins en 2002, Paul Watson, 61 ans, avait été arrêté à l’aéroport de Francfort le 13 mai. Il s’était enfui en dépit d’une assignation à résidence.
Watson a expliqué avoir mis quatre mois pour rejoindre l’Australie en traversant « deux océans et un nombre incalculable de rivières, franchissant trois chaînes de montagne, un désert, des lacs et des dizaines de villes ».