Sollicitée par l’AFP, la Maison Blanche n’a pas souhaité faire de commentaires sur les informations du Post.
Selon le quotidien, l’officier a été reçu la semaine passée par le président, qui a décidé de le nommer à la faveur du départ en retraite en mars de l’actuel directeur de la NSA, le général Keith Alexander, en poste depuis 2005.
Le vice-amiral Rogers, dont la nomination une fois annoncée doit être validée par le Sénat, gardera la double casquette de directeur de la NSA et de chef du Cyber Command.
La mission de la NSA est d’espionner les communications, qui passent de plus en plus par internet. Celle du Cyber Command, créé en 2009, est de protéger les réseaux militaires des attaques informatiques et de mener lui-même ce type d’attaques.
Agé de 53 ans, le vice-amiral Rogers dirige actuellement les activités de l’US Navy dans le cyberespace après avoir dirigé la section renseignement de l’état-major interarmées.
Il dispose de toutes les qualités techniques pour occuper le poste, estiment les observateurs qui mettent cependant en avant le sens politique nécessaire pour gérer une agence de renseignement telle que la NSA, au centre d’une vive polémique depuis les révélations de son ancien consultant Edward Snowden.
Depuis juin 2013, les révélations de la presse internationale sur les activités de la NSA ont montré son emprise tentaculaire sur les communications dans le monde et l’espionnage des communications de millions de citoyens américains.
Ce scandale a conduit le président Barack Obama à annoncer une réforme de l’agence du renseignement afin de mieux encadrer ses pratiques.