« Les demandes de permis seront déposées au premier semestre et les dossiers seront préparés par Egis, Auxitec et Enia Architectes en coopération avec nous », a indiqué une porte-parole d’Adwen, coentreprise formée en mars 2015 par Areva et le groupe espagnol Gamesa pour la construction d’éoliennes en mer.
Ces deux usines pour les pales et les nacelles d’éoliennes ainsi que deux autres à construire au Havre pour d’autres sociétés fabriquant d’autres composants (roulements, multiplicateur, génératrice), sont très attendues dans la cité portuaire, où elles doivent générer ensemble la création de 750 emplois.
La construction des deux usines Adwen devrait intervenir entre 2017 et 2018, selon le calendrier prévisionnel d’Adwen.
Dès 2018, pourrait alors commencer la production d’éoliennes géantes de 8 MW, d’abord pour le champ éolien de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) puis pour ceux de Noirmoutier (Vendée) et du Tréport (Seine-Maritime), ce dernier projet étant vivement contesté par les pêcheurs.
Les permis de construire auraient déjà dû être déposés il y a un an mais les problèmes financiers d’Areva, principalement dans le domaine du nucléaire, ont retardé les projets dans ses autres secteurs d’activité.
Les quatre usines doivent être installées le long du mythique quai Joannès Couvert, où faisaient escale autrefois les grands paquebots transatlantique, dont le France, ce qui changera totalement la physionomie de cette partie du port.
Les maîtres d’oeuvre retenus par Adwen sont Egis (conseil et ingénierie, basé près de Rouen, filiale de la Caisse des Dépôts), le cabinet d’architectes parisiens Enia et Auxitec bâtiment, filiale du groupe d’ingénierie havrais du même nom.
La Normandie dans son ensemble est en position de devenir la première région française pour l’éolien en mer mais la filière industrielle tarde à se mettre en place. Le port de Cherbourg (Manche) a également des ambitions dans ce domaine.
« Les Allemands, les Danois, les Anglais, les Hollandais sont bien lancés mais nous, en France, nous sommes en retard », a déploré le patron de Fouré Lagadec, autre société concernée par les futures éoliennes havraises. Interrogé par l’AFP, il a estimé que l’annonce d’une échéance sur les permis de construire était une « très bonne nouvelle ». « Mais on commence à être un peu comme Saint-Thomas », a-t-il commenté.
Fouré Lagadec, une PME de 600 salariés implantée en Seine-Maritime au Havre, à Lillebonne, Paluel et Rouen, doit construire des éléments de mâts d’éoliennes. Elle devra s’agrandir pour mener à bien cette production.
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AREVA
GAMESA CORPORACION TECNOLOGICA SA