Le ministre a indiqué que « malheureusement, on va devoir durcir les choses pour la Guyane: d’ailleurs, on va prendre un certain nombre de mesures de précaution pour l’ensemble des Outre-mer sur le variant », sur le pôle outre mer de FranceTélévisions.
Car le ministre a fait valoir « qu’on est de nouveau dans une reprise de l’épidémie qui est tout à fait préoccupante en Guyane et sur lequel il faut réagir très, très vite », en précisant qu’il allait « demander aux préfets d’instruire la possibilité d’un couvre-feu strict le dimanche ».
En attendant, le gouvernement va « re-différencier le couvre-feu non plus en 3 zones, mais en 2 zones », « re-avancer les horaires » et, « évidemment », « renforcer le contrôle à la frontière », en visant notamment « nos concitoyens qui cherchent à échapper aux mesures de freinage sur notre territoire et qui vont gouter le carnaval autorisé du Surinam ou du Brésil ».
Plus tôt dans la journée, M. Lecornu avait annoncé le durcissement des contrôles sur les vols vers Mayotte et La Réunion si le variant sud-africain du Covid-19 était détecté aux Comores voisines, lors d’une audition au Sénat par la délégation aux outre-mer.
« L’OMS a fait une campagne de test aux Comores, car c’est là où les craintes sont les plus fortes, et l’ARS de Mayotte a mené également une campagne de test pour voir l’évolution du virus », a expliqué le ministre, qui estime qu’on aura « ces résultats entre demain et la fin de semaine ».
« On a déjà demandé à ce qu’un certain nombre de liaisons avec les pays africains soient suspendues, et on va systématiser les tests », notamment « à l’arrivée des Comores », a-t-il ajouté. Face aux possibilités de fraude, « désormais, on va tester à l’arrivée », même si ce sera « contraignant » pour les passagers, a-t-il dit.
Le ministre a aussi annoncé davantage de contrôles des « allers-retours entre la Réunion et l’Hexagone, car il faut qu’on soit capable de tracer, de surveiller, et les tests PCR nous permettront de le faire ».
Par ailleurs, « des réflexions sont sur la table de mises en précaution sanitaire de personnes », a indiqué le ministre, évoquant « l’observance d’une septaine » pour permettre de tester deux fois les personnes descendant de l’avion.
L’OMS avait jeudi repéré la présence du variant identifié en Afrique du Sud dans vingt pays et estime que cette évaluation est probablement sous-estimée.